Les deux objectifs prioritaires des Éleveurs de dindon du Canada sont de garantir à la population canadienne l’accès à un approvisionnement permanent en viande de qualité de dindons élevés au Canada et d’assurer la viabilité à long terme de l’industrie canadienne du dindon. C’est pour cela que l’Office suit de près les négociations commerciales internationales qui pourraient avoir des répercussions sur l’industrie, sur l’approvisionnement alimentaire du Canada et sur le bien-être des élevages canadiens de dindons.
Pour que la gestion de l’offre fonctionne efficacement, l’industrie du dindon doit pouvoir prévoir chaque année à l’avance le volume de produits de dindon qui sera importé au Canada. Connaître le volume des importations permet à l’industrie de produire et de commercialiser selon la demande canadienne, et d’éviter ainsi les excédents en ne produisant pas trop.
Chaque année, une quantité prévisible de dindon est importée en franchise de droits au Canada (essentiellement sous forme de produits de viande de poitrine à forte valeur). On applique ensuite des tarifs hors-contingent pour éviter que les importations dépassent les volumes déterminés à l’avance, qui équivalent traditionnellement à 5 % de la consommation intérieure et qui permettent d’avoir la certitude voulue pour que la gestion de l’offre soit efficace.
L’issue des négociations commerciales multilatérales, bilatérales et plurilatérales pourrait compromettre l’industrie si le système de commercialisation n’est pas soutenu par les mécanismes d’importation en place qui empêchent les fortes augmentations des importations à faible prix, qui peuvent être subventionnées. Les concessions d’accès aux marchés accordées dans le cadre du Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP) et de l’Accord États-Unis – Mexique – Canada (AEUMC) seront préjudiciables aux familles d’éleveurs de dindon de tout le Canada et limiteront grandement l’accès des consommateurs à de nombreux produits agricoles locaux.
C’est pourquoi les Éleveurs de dindon du Canada ont demandé au gouvernement canadien de refuser toute nouvelle érosion de la gestion de l’offre, de travailler avec nous pour minimiser les dommages et de continuer à défendre notre système de commercialisation collective dans les négociations de l’OMC sur l’agriculture et dans le contexte des autres négociations commerciales internationales en cours.